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En 2022, la France compte toujours près de 12 millions de fumeurs quotidiens
En 2022, la France compte toujours près de 12 millions de fumeurs quotidiens
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Écrit par Team marketing
Mis à jour il y a plus d’une semaine

A l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, le 31 mai, Santé publique France publie dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), les dernières estimations de la prévalence du tabagisme en France métropolitaine parmi les adultes de 18 à 75 ans.

Ces résultats montrent qu’en 2022 plus de trois personnes sur dix déclarent fumer et un quart déclare fumer quotidiennement. Ces prévalences sont stables par rapport à 2021 et depuis 2019. Par ailleurs, les résultats concernant les facteurs associés à l’envie d’arrêter de fumer et aux tentatives d’arrêt chez les fumeurs issus du Baromètre de Santé publique France 2021 sont publiés. Ils montrent que près de 6 fumeurs quotidien sur 10 souhaitent arrêter de fumer.

Le nombre de fumeurs se maintient à un niveau élevé en France

Chaque année, Santé publique France estime la prévalence du tabagisme et son évolution par rapport à l’année précédente. Cet indicateur joue un rôle majeur dans le pilotage des politiques publiques mises en œuvre dans la lutte contre le tabagisme. Après une baisse du tabagisme quotidien d’ampleur inédite entre 2016 et 2019 (de 29,4 % à 24,0 % en métropole), la prévalence s’est stabilisée depuis 2019. Le tabac reste la première cause de mortalité évitable en France avec 75 000 décès attribuables en 20151, soit 13 % des décès.

En 2022, en France métropolitaine, plus de trois personnes de 18-75 ans sur dix déclarent fumer (31,8%) et un quart fumer quotidiennement (24,5 %). L’augmentation observée parmi les femmes entre 2019 et 2021 ne semble pas se poursuivre. Les hommes fument davantage que les femmes (27,4 % de tabagisme quotidien, vs 21,7 %).

Des inégalités sociales toujours très marquées

Les inégalités sociales en matière de tabagisme ont été étudiées à partir de trois indicateurs : diplôme, revenu et situation professionnelle. Les résultats montrent que :

  • La prévalence du tabagisme quotidien reste en 2022 nettement plus élevée lorsque le niveau de diplôme est plus faible : elle varie de 30,8 % parmi les personnes n’ayant aucun diplôme ou un diplôme inférieur au Baccalauréat à 16,8 % parmi les titulaires d’un diplôme supérieur au baccalauréat.

  • La prévalence est la plus élevée parmi le tiers de la population dont les revenus sont les plus bas (33,6 %).

  • Enfin, parmi les 18-64 ans, la prévalence du tabagisme quotidien reste nettement plus élevée parmi les personnes au chômage (42,3 %), que parmi les actifs occupés (26,1 %) ou les étudiants (19,1 %).

Concernant les évolutions, la prévalence du tabagisme quotidien ne varie pas de façon significative selon le diplôme ou selon la situation professionnelle entre 2021 et 2022, avec une tendance à la stabilité depuis 2019. L’augmentation parmi les moins diplômés observée entre 2019 et 2021 semble s’interrompre.

Vapotage : tendance à l’augmentation

En 2022, 41,2 % des 18-75 ans déclarent avoir déjà expérimenté la cigarette électronique. La prévalence du vapotage quotidien s’élève à 5,5 %. Elle ne varie pas de façon significative par rapport à 2021, mais une tendance à la hausse est observée depuis 2016 (2,5% de vapoteurs quotidiens en 2016).

Près de 6 fumeurs quotidiens sur 10 souhaitent arrêter de fumer

Les données du Baromètre de Santé publique France 2021 montrent que parmi les fumeurs quotidiens, 59,3% déclarent avoir envie d’arrêter de fumer, 26,4% déclarent avoir le projet d’arrêter dans les 6 prochains mois et 30,3% ont fait une tentative d’arrêt d’au moins une semaine dans les 12 derniers mois. Les hommes fumeurs sont plus nombreux que les femmes fumeuses à avoir envie d’arrêter de fumer (61,7% vs 56,5% des femmes) et à avoir fait une tentative d’arrêt dans les 12 derniers mois (34,3% vs 25,8%), les écarts étant les plus marqués chez les 18-34 ans.

Des résultats qui invitent à renforcer les stratégies de prévention du tabagisme et de réduction des inégalités sociales

Après une période de baisse de la prévalence du tabagisme entre 2016 et 2019, la stabilité du tabagisme observée à partir de 2020 se confirme en 2022. Un impact de la crise sanitaire, sociale et économique liée à la Covid-19 ne peut être exclu concernant l’interruption de la baisse de la prévalence du tabagisme et la hausse observée parmi certaines populations. Les inégalités sociales en matière de tabagisme restent très marquées et seront un enjeu majeur pour le troisième programme national de lutte contre le tabac, qui sera lancé en 2023. Santé publique France est un acteur majeur de ces politiques publiques via son soutien aux dispositifs de prévention précoce en milieu scolaire, ses campagnes de marketing social ciblant les fumeurs et son dispositif d’aide à l’arrêt du tabac Tabac info service, gratuit et accessible à tous.

Une nouvelle impulsion vers une #Generationsanstabac

Le 2ème programme national de lutte contre le tabac lancé en 2018 s’est achevé en 2022 sur un bilan positif : baisse globale du tabagisme quotidien chez les adultes (de 26.9% en 2017 à 24.5% en 2022) et baisse significative chez les jeunes de 17 ans (de 25.1% en 2017 à 15.6% en 2022 - Source : enquête Escapad 2022), multiplication du volume de traitements de substitution nicotinique pris en charge et du nombre de professionnels de santé prescripteurs, augmentation des lieux devenus « sans tabac » sur le territoire...

Dans l’objectif de poursuivre la lutte contre le fléau du tabagisme et parvenir à une première génération sans tabac en 2032, en cohérence avec l’objectif de la stratégie décennale de lutte contre les cancers qui est celui, à terme, d’une société sans tabac, le ministre de la Santé et de la Prévention François BRAUN a annoncé un nouveau programme national de lutte contre le tabac dont la préparation se poursuit et qui sera lancé cette année.

Dans la continuité et l'accélération du précédent programme, il s'agira notamment de mieux prévenir l’entrée dans le tabagisme et d’accompagner les fumeurs vers l’arrêt, avec une attention particulière sur les populations cibles, notamment les jeunes, ainsi que sur la réduction des inégalités sociales de santé liées au tabac.

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